30 ans ou presque, le bilan

Il y’a quelques mois j’ai eu 30 ans. Pour me souhaiter un joyeux anniversaire, plusieurs ami.e.s m’ont dit « faut pas déprimer, flipper… tu devrais être contente… ». Cela m’a intrigué. Pourquoi est-ce qu’une personne pourrait déprimer à son trentième anniversaire? J’ai alors découvert ce que l’on appelait la crise de la trentaine.

C’est en somme une transition mal anticipée et une grosse remise en question. Les femmes et les hommes n’ont sûrement pas les mêmes peurs, les mêmes aspirations ni les mêmes standards d’accomplissement personnel. Nombreux estiment qu’à ce stade de la vie on devrait avoir accompli de grandes choses. C’est l’occasion de faire un bilan entre les aspirations et les réalisations. D’autres ont simplement peur de vieillir.

Peut donc s’ensuivre une dépression plus ou moins passagère. Les femmes expriment cet état de tristesse plus souvent que les hommes, on a donc tendance à penser que les hommes ne sont pas touchés par ce phénomène, pourtant si.

Chez les femmes par exemple à cet âge, la société estime qu’il faut avoir un homme et/ou des enfants. Sinon, elle n’est pas accomplie. La comparaison aux autres qui est devenue l’activité préférée de beaucoup de femmes, amplifiée par les réseaux sociaux qui n’arrangent rien; affichant les mariages et baby-shower dans tous les sens.

Je me souviens que ma mère disait, « une femme doit avoir 3 choses pour être heureuse: un mari, des enfants, et un travail ». Elle n’a pas défini de limite d’âge pour avoir ces fameuses 3 choses. Mais je sais qu’à 30 ans , on commence à vous poser des questions, si vous ne vous en posez pas déja vous même.

Cette idée d’accomplissement liée ou conditionnée par des éléments extérieurs à soi m’irrite et je vais vous dire pourquoi! (même si vous devez deviner pourquoi).

Je pense que l’on peut être heureuse avec une des « 3 choses », ou que l’on peut avoir ces « 3 choses » et être malheureuse. C’est fou comment les gens pensent que ce sont les autres qui doivent nous rendre heureux. Tant de personnes ont un travail, sont en couple, ont des enfants mais sont mortes dans l’âme. Vous me direz c’est facile de le dire, je ne connais pas la solitude au quotidien. Mais c’est justement parce que j’ai ce que veulent beaucoup de femmes, que je sais que ce n’est pas un gage de bonheur. L’idée qu’on se fait des choses qu’on a pas, est différente de la réalité.

Si les aspirations pour lesquelles vous êtes déprimé.e sont vraiment les vôtres, alors donnez vous les moyens pour les avoir. Cependant il est indispensable de se poser les vrais questions, pour trouver les vrais clés de son bonheur. Pas de s’imposer les standards de tiers, et d’envier les accomplissements des autres. Notre bonheur se trouve en nous, pas dans un mec, au travers des enfants, ni auprès des ami.e.s.

A l’heure du bilan donc, je me suis également prêté à l’exercice. Voici mon témoignage.

Durant ces 30 dernières années, j’ai ris, j’ai pleuré. J’ai dû partir de mon pays, reconstruire, m’intégrer. J’ai dû me défiler, pardonner, me résigner. J’ai dû redoubler d’efforts, avoir mal et me relever… et ce parcours j’en suis fière, il n’est pas parfait, mais c’est le mien.
Ce n’est pas parce que j’ai un mari, des enfants, un toit, un travail que je suis heureuse! Oui, j’adore ma petite famille, je ne me plains pas. Mais tout çà ne me définit pas , et mon âge non plus.

La constante de ces 30 dernières années c’est MOI. Je m’endurcie, évolue, apprends, encore et encore! Je suis heureuse d’avoir trente ans, d’acquérir la maturité qui vient avec. A 17ans j’étais une adolescente qui avait peur et pas confiance en elle. Mais cette ado avait aussi beaucoup d’ambitions et d’intelligence. A 20 ans j’avais toujours peur, j’avais mal aussi, car la vie commençait à m’enseigner des choses d’adultes lool. Alors à 30 ans, j’aime cette femme que je suis, celle qui  vieillie. J’ai fais la paix avec elle, j’apprends à la connaître, à l’aimer, à l’écouter. Je découvre ses profondeurs, ses forces et ses faiblesses. Cette femme s’ouvre telle une fleur en sa saison. J’ai hâte de la voir à 40 ans,restez là, ça va vous éblouir!-:)

Je ne déprime pas à mes trente ans car je suis en paix avec moi même, avec mes choix, et mes principes. Je ne suis pas encore là où je voudrais être, mais je ne suis certainement plus là ou j’étais. Si mon mari me rencontrait maintenant, il me ferai sa demande avec un diamant plus gros que celui d’il y a 6 ans lol. Vous savez pourquoi? Parce que je me bonifie avec le temps, et Vous aussi!

A tous les trentenaire (+) ou (_), la vie n’offre que des possibilités. Apprenez à vous connaître, acceptez vous, soyez amoureux de Vous. Voyager, rencontrez des gens, formez vous… Rêvez, imaginer la vie que vous voulez avoir et travailler pour. Prenez soin de votre santé physique, mentale et émotionelle. A trente ans ou plus ce n’est pas fini, bien au contraire c’est que là que ça commence. Penser à Vous, à ce que vous voulez vraiment. Pas aux désirs des autres pour vous, ni aux standards de la société. Être marié.e, mature, et avec l’amour de sa vie c’est mieux. Avoir des enfants et avoir fait la paix avec l’enfant qu’on a été, c’est indispensable. Afin de garantir à ses enfants une vraie relation avec vous, et de belles années d’adultes. Ces années qui passent servent à ce que nous en apprenions au maximum sur nous, sur les autres. Et que nous nous enrichissions pour donner à notre tour.

Vive la trentaine! Vive la maturité, la patience, l’estime et la confiance en soi! La persévérance et l’expérience que l’on acquière avec le temps.

Tchin-tchin to Me, myself and my thirty!  And to you people, lovE Yourself and enjoy Life, every day❣️

2 commentaires sur “30 ans ou presque, le bilan

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